Rencontre autour d’un ouvrage de Sabina Spielrein
mercredi 12 novembre 2025 à 20h00
Rencontre à l’occasion de la publication pour la première fois en France de La Destruction comme cause du Devenir, texte fondamental de Sabina Spielrein, avec Corinna Gepner, traductrice et Alice Pfeiffer, préfacière.
Corinna Gepner![]() Corinna Gepner a exercé diverses fonctions avant de devenir traductrice littéraire. Germaniste, elle a traduit, entre autres, Stefan Zweig, Klaus Mann, Erich Kästner, Michael Ende, Heinrich Steinfest, Katharina Hagena, Vea Kaiser, Christian Kracht. En savoir plus… |
Alice Pfeiffer![]() Alice Pfeiffer est autrice et journaliste, et se spécialise dans les questions de genre et de sociologie dans la mode et la beauté. Elle a signé deux essais, Je ne suis pas Parisienne (Stock) et Le Goût du moche (Flammarion). En savoir plus… |
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La Destruction comme cause du Devenir | Sabina Spielrein, Corinna GepnerSpielrein : une pionnière oubliée de la psychanalyse enfin rééditée En novembre 2025, à l’occasion des 140 ans de la naissance de Sabina Spielrein (1885–1942), paraîtra pour la première fois en France chez Mater Editions un volume entièrement dédié à son texte fondamental : La destruction comme cause du devenir (1912), dans une nouvelle traduction. Une œuvre avant-gardiste développant ce que Freud appellera près de dix ans plus tard pulsion de mort. Juive russe soignée puis formée en Suisse par Jung, Spielrein fut une des toutes premières psychanalystes explorant la psyché féminine. Après son retour en URSS en 1923, elle travaille dans l’ombre avant d’être assassinée avec ses deux filles lors d’une exécution de masse nazie à Rostov-sur-le-Don, en 1942. Une nouvelle traduction La traduction est confiée à Corinna Gepner, traductrice primée et autrice de Traduire ou perdre pied (La Contre Allée), pour qui « la traduction est une expérimentation sans cesse renouvelée ». Elle restitue ici la complexité de la pensée spielreinienne dans toute sa densité et sa modernité. Une préface d’Alice Pfeiffer Le texte est introduit par Alice Pfeiffer, journaliste franco-autrichienne, écrivaine, spécialiste des études de genre et de sociologie. Dans cette préface, elle interroge la place des femmes dans l’histoire de la psychanalyse : ces « cas » devenus objets d’étude, mais rarement sujets d’un savoir légitime. En revenant sur le parcours de Sabina Spielrein, elle relit la pulsion de mort non comme un principe abstrait, mais comme un mécanisme de survie face à un trauma sexuel infantile et à une violence clinique. Elle s’interroge sur la pulsion de mort comme tentative de transformation : un seuil entre destruction, survie et élaboration de sens. En savoir plus |