mercredi 10 décembre 2025 à 19h30


Rencontre avec Sepideh Farsi, réalisatrice et Cinna Peyghamy, musicien du documentaire Put Your Soul on Your Hand and Walk.


Sepideh Farsi

Sepideh Farsi est réalisatrice de documentaires et de longs métrages de fictions sélectionnés et récompensés dans de nombreux festivals à travers le monde. Son documentaire Put Your Soul on Your Hand and Walk consacré à Fatma Hassona a fait partie de l …

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Cinna Peyghamy

Cinna Peyghamy est né à Paris de parents iraniens. Il étudie les sciences de l’ingénieur, la musicologie et l’informatique musicale à Paris, Montréal et Saint-Étienne. Parallèlement à son activité musicale sous le nom de Cikkun, il développe une pratique en tant qu’artiste sonore.

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Couverture de Les Yeux de Gaza
  • Éditions Textuel
  • 2025
  • 144 pages
  • 978-2-38629-128-9
  • 29 €

Les Yeux de Gaza | Fatma Hassona, Sepideh Farsi

Fatma Hassona avait vingt-cinq ans lorsqu’elle a été assassinée avec toute sa famille par un tir ciblé de l’armée israélienne le 16 avril 2025. Photojournaliste indépendante palestinienne, elle avait choisi de documenter la vie à Gaza depuis le début de l’offensive israélienne en représailles aux attaques du Hamas le 7 octobre 2023. Ce livre rassemble ses photographies réunies grâce à la réalisatrice Sepideh Farsi qui signe un très émouvant documentaire, Put Your Soul on Your Hand and Walk, consacré à ses échanges quasi quotidiens durant un an avec Fatma. C’est suite à l’annonce de la sélection du film au festival de Cannes que la photojournaliste a été éliminée. Alors que plus de deux cents journalistes ont été tués et qu’Israël empêche toute incursion de la presse à Gaza, ces images sont aussi précieuses que nécessaires : elles nous obligent à ne pas fermer les yeux, ne pas dire que l’on ne savait pas.
Le livre est construit comme un journal où cohabitent les images et les mots de Fatma Hassona. Des dialogues, poèmes, réflexions, qui mêlent le récit d’un quotidien infernal – où l’on tente de survivre malgré les frappes aériennes et la faim – à la détermination de la photographe et l’absolue nécessité de documenter cette sale guerre. Une conviction exprimée avec enthousiasme et douceur avant que ses paroles ne trahissent son désespoir : « Je ne veux pas être juste une brève dans un journal, ou un chiffre en bas d’une colonne, je veux une mort que le monde entendra, un impact qui restera dans la durée, une image qui ne pourra être enterrée par le temps. »

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